mercredi 17 août 2011

Vvalda nous demande : Pourquoi a-t-on régulièrement envie de se faire cuire un œuf, au sens culinaire du terme, à chaque retour de soirée ?

http://twitter.com/#!/vvalda/status/102651288638066688 et http://twitter.com/#!/vvalda/status/103720067350544384

Et bien oui, Vvalda, en ce début de soirée, à 17h54, j'ai exbligazion.

Ah, mon ami au nom qui se gobe, voilà une guesdion qui met en lumière tout à la fois votre esbrit d’observation, votre tempérament fêtard et votre sens du petit-déj. Car c’est vrai, bordel du Bündestag, qu’on a les crocs en revenant de toute une nuit de pintage, de fumage et de fourrage (qui sont, comme chacun sait, les trois mamelles d’une soirée réussie). Et bourtant, bourtant, mon ami qui fait passer la pilule à toutes celles à qui il retire le bénéfice d’un droit de suce, votre question est fort bicéphale. Hé oui : primo, pourquoi tant de personnes ont-elle une grosse fringale au retour d’une nuit d’orgie, et segundo, pourquoi leur affinité élective et culinaire se porte-t-elle sur la cuisson d’un ovule de poule ? Et à ces deux questions, j’ai bien sûr exbligazion.

Que l’on se soit dépensé sur une piste de danse ou, pour les plus raisonnables et les plus rationnels, que l’on se soit pinté la ruche entre potes comme un troupeau d’otaries lâchée dans une usine de Guiness,  généralement la consommation d’aliments solides est faible durant nos expéditions nocturnes. D’aucun dirons qu’une bière, c’est du manger liquide, et pourtant force est de constater qu’au niveau protéine, le houblon ne remplit pas forcément son office. Or, il faut bien se mouvoir, tôt ou tard, pour s’extraire du lit et rejoindre la cuvette des toilettes pour quelque langoureux tête à tête ; il faut bien reprendre de l’énergie avant d’aller secouer le duodénum de la morue pêchée au filet durant sa virée piscicole ; il faut bien prendre des forces pour affronter la nuit, ses démons et ses monstres sous le lit et, comme on n’a dans l’estomac que Jackda, martini et whisky coca, on a faim, voilà.

Mais surtout, et le plus souvent, rentrant chez soi à couilles rabattues, la déception en berne d'avoir fait chou blanc dans sa cueillette d'une radasse, pas même assez friqué pour se rabattre sur une rue à pute à bord de sa bagnole sans essence pour tremper sa mouillette après avoir cassé une coquille chaude, on rentre se faire à bouffer pour se réconforter. Le fait de se remplir quand on fait le constat qu'une fois de plus on ne va pas se vider, voilà un réflexe psychologique logique, semblable (bien qu'imparfaitement analogue) à celui qui consiste à lire l'étiquette du produit javel le cul posé sur les cabinets, pour compulsivement remplir son crâne à mesure que son sphincter se vide. Ne niez pas, dans vos chiottes il y a des caméras.

Voilà donc qui répond à une partie de la question, ou en tout cas à son premier terme. Mais pourquoi diable (et c'est le segundo évoqué plus haut), puisqu’on a faim, a-t-on si souvent envie de se cuisiner précisément un œuf plutôt qu'un colombo de porc ou un couscous tyrolien ? Et bien au terme d'une soirée ratée, on se dit souvent qu'on aurait mieux fait de faire autre chose et, parfois même, on s'est pris quelques menus zéphyrs dans la tronche de la part de radasses qui ont assez bien intégré le concept de "si je suis pas consentante je peux te coller un procès" tellement en vogue depuis les expéditions spéléologiques en Sofitel d'un éconocrate fougueux qui a voulu montrer d'un peu trop prêt de quel doigt il se chauffait. Renvoyé dans ses brancards, une gironde grognasse vous aura envoyé sur les roses, voir chez les grecs ou vous faire cuire un œuf, ce qui vous inspire directement puisque, dans les deux premiers cas, vous foutre des épines au cul n'est pas forcément dans vos projets (ni éventuellement dans vos moyens). Reste donc l'oeuf, et vous allez vous le foutre dans le gosier, bien que sa forme convienne idéalement pour vous le foutre dans l'oignon.

D'aucuns vous dirons également qu'un œuf c'est vite cuit, digeste et que la perspective d'une simple poêle à nettoyer favorise ce choix culinaire de fin de soirée en concurrence avec la préparation d'une paella, d'une chorba et d'un cassoulet toulousain, mais ce serait faire preuve d'une trop implacable logique pour que cela ne cache pas quelque chose de sain.

Et à tout ça, Vvalda, il y a une moralité : 

Que tu rentres déçu d'une virée ratée
Ou vaseux d'une mine que tu t'es pris serrée
Ton estomac noué cherche quelques répit ?
Saint Frigo, que voilà, providentiel ami !
L'oeuf est là, au rapport, il ne te jugera point
Prêt à se faire fourrer avec de la mie de pain
Prêt à se mettre à plat comme une étoile de mer
Il ne te refuse rien, même gobé par derrière.
Compréhensif tu peux te le faire même si tu t'es brouillé
Avec lui, c'est dire : un VRAI pote de soirée.
Bien sûr s'il a passé la limite de consommation
Tu risques de te vider avec pour filtre ton caleçon.
Mais n'envisage pas le pire, à la coque, en omelette
Dans ton fion, sur la tête :
Plus fidèle qu'une meuf,
Heureusement, y'a l'oeuf.

Merci.

lundi 8 août 2011

EDITED : AurAuKiwi nous demande : Pourquoi Oüi FM est-elle devenue une radio vraiment (CENSURE) et bien (CENSURE) ?


Si vous avez des critiques, contactez les auteurs de ce blog misérablement anecdotique directement via le formulaire de commentaires. Merci !

http://twitter.com/#!/AurAuKiwi/status/100658094857666560

Et bien, oui, Aurore, ce soir, à 23h17, je crois que j'ai exbligazion.

Ah, mon Aurore qui ne fait pas lever que le soleil, c'est une question profonde, qui allie nostalgie, sens critique et esthétique que vous me posez-là. Pourquoi der radio qui autrefois se proclamait à raison "la radio rock" est elle devenue, à tes oreilles, un inaudible et détestable ramassis de scheizer ? Bourguoi la radio de Gilles Verlant, de Thomas Caussé et, bien sûr, de Monzieur Fred, bourguoi donc cet ondoyant bastion du rock'n roll est-il devenu cet informe avatar de Fun Radio qui pollue, selon toi, les ondes et les oreilles, et ce depuis bientôt mille jours (le onze zebdembre) ?

Et bien, ma foi, la réponse est à la foi zimble et gombliguée. Il y a douze ans environ, lorsque nous tournions le bouton de nos chaînes hifi et les molettes de nos baladeurs, mille et unes guitares crissantes, tendance guérilla ou tendance red hot venaient labourer nos enclumes et nos marteaux; les gros mots et les allusions graveleuses les plus abruptes étaient déversées passées 23 heures à grand coups d'antiféminismes au zecond degré, on tuait et violait virtuellement des enfants par milliers au sortir d'une forêt magique, et tout le monde trouvait cela rock.

Ach, zouvenez-fous... On laissait l'initative et la bride sur le coup à d'absurdes animateurs passionnés, à des réalisateurs drogués aux noms de matériau à capotes, le ketchup allait bien avec la marmelade, et les cris de jouissance faisaient office de jingle. Et sous les trappes, les petites naïades clapotaient dans des piscines de JackDa et des fontaines de Leffe que l'on nommait sans (trop) souci des quotas publicitaires ou de la loi Evin.

Ah ! C'était le bordel, l'insouciance, l'épicurisme épris de chair brute... "Oüi rock you" qu'elle proclamait, la radasse... Mais elle allait roquer, la radio de la Roquette. Car l'Histoire avec sa grande hache, comme disait mon grand père qui bucheronnait des dindons au Tyrol, vint foutre un bordel tout autre. Et avec le siècle millésimé 21 vint le temps des rires jaunes et du désenchantement, des Bush pas gentils et des crises économiques au bon goût de pourri. L'esprit rock du siècle vingtième s'est étiolé vite fait bien fait, comme un sagouin torcherait une levrette claquée.

Au gré d'une décennie sombre et violente, où les tours s'effondrent et le web s'étend, dire "vagin" à la radio est passible du courroux des bien-pensants qui veillent au grain du haut d'une "bienséance" d'import-export aussi puritaine et hypocrite. Le bolidiquement gorregt, voilà l'ennemi qui a vaincu à coup de crosses, Aurore ! J'en bleurerais. Et c'est fort à propos, puisqu'on ne rit plus. Et que transgresser, quel paradoxe, est devenu tabou. Mais tout cela n'est qu'une partie du broblème.

Car sachez, mon amie parfumée au fruit exotique, que si Oüi FM n'est plus "la radio rock", c'est également (sinon essentiellement) qu'elle portait en elle les germes de son déclin. Le fric de Branson n'était garantie d'indépendance éditoriale et de préservation de l'âme. Virgin vendu à Lagardère, tonton Branzon à revendu au plus offrant la carcasse fragile de quelques studios gisant rue de la Roquette.

Et quel (EDIT: ici, des propos fort pas gentils sont censurés après que l'individu concerné ait démontré son imperméabilité totale et nÉvrotique à toute forme de critique, démontrant la TRES HAUTE ESTIME qu'il a de sa peu rieuse personne) à donc racheté le lieu ? L'homme le moins rock et le moins drôle du monde (EDIT: CQFD). Un (EDIT: joyeux décomplexé) de droite (EDIT : ami du bling bling t'as vu comment je brille ?) et la profitabilité d'un "nom" à forte pénétration sur le marché. Bradée au marchand du temple number one, refourgueur de boîtes à chaussures vides de son état, la terre de Dider Porte ! Et quand on connaît l'amitié entre ce dernier et le monoprénomesque précité, on se dit qu'il y a là un violent sacrilège qui se double d'une affreuse fissure anale.

Ach ! Lorsque l'on fout à la tête de Oüi FM des (EDIT: personnes de talent inférieur à ceux qu'ils remplacent) comme Emmanuel Rials, Jean Isnard ou Bruno Witek, décerveleurs issus de Skyrock et Fun Radio, comment s'étonner du résultat ? Certes, l'asservi du Kenzo Michaël Gentile resta comme conseiller d'Arthur, tandis que le directeur de la musique, Jean-Patrick Laurent, resta à son poste... Mais ces vendus et autres lécheurs de bottes ne sont pas les vrais pilliers du temple. Un écrémage stupide du spontané au profit du froid et du méthodique fut opéré à la truelle de boucher et au Kärcher (fourni par un ami du nouveau patron).

Exit les bonnasses funkys, telle la gazelle Sandrine Vendel à la voix de velours et à l'esprit frondeur et mutin. Exit l'esprit du rock éternel, incarné par des passionnés atypiques comme Gilles Verlant. Le dit esprit, en effet, fut rapidement trempé dans la soude non caustique. Adieu "l'Odyssée du Rock" et la "discothèque idéale" qui plongeait dans la culture de la contre-culture depuis huit ans. Exit Adrien Viot et Gibé. Exit le Spoutnik hallucinant de Christophe Crénel qui a le bon sens de mouver au Mouv ! Exit Daniel Morin qui alla se la mettre en Bern sur le service public (mais ça, c'est un autre broblème, hein...). Exit, tout le rock.

Et güten tag la merde en boîte et les tunnels de pubs avec les anciens débiles de la cour d'Arthur le médiocre (i.e: incapable de contacter l'auteur d'un blog et échanger d'humain à humain comme le reste des citoyens) à chapeau claque qui en mériterait trente paires. Introduction (au sens de fouille rectale) du pire de Skyrock, Europe 1 et Europe 2 : "Jade" ou "Sacha" sont les noms qu'un dérapage sur le tunner fait ouïr à l'auditeur halluciné par tant de médiocrité. Le forfait est signé, car on se croirait vraiment retourné en 1993 à 15h sur Europe 1. Et des "Bob" (putain, encore des prénoms sans Monsieur devant...) de nouveau issus de Fun ou de Skyrock continuent de coloniser l'autrefois seule terre librement rock de la bande FM. Josquin ose rester, prouvant que ce sont bien les meilleurs qui sont partis les premiers.

L'hécatombe finale de la ligne éditoriale de qualité fut le 3 avril 2009, avec la suppression totale et définitive de la rédaction. Virés au burin, Philippe Audoin et Peter Fondu ! Les journaux, la revue de presse et les chroniques jeux vidéo ou bandes dessinés sont jetées depuis la grille vers le néant pur et simple par le tenancier du morne bordel, comme l'auraient été des putes borgnes bulgares sur le trottoir par un proxénète à poing américain doré et ray-ban, mais sans vergogne dans la panoplie.

Perdue dans les limbes, la radio sans idées se la jouera rediff (Rock'n Roll Circus) puis import d'Arthureries, et bientôt le retour de la scheizer post-Fraisier (qui n'avait déjà rien de bon). Avec un peu de chance, vous boycottiez déjà tout cela.

Du front, on rapporte le pire et le n'importe quoi : ainsi, de minuit à six heures, pas d'animateur pour foutre le dawa. Il faut bien le dire, la "radio" a alors tout d'un "radeau". Pour faire le tapin sur le périph', elle changera même son slogan comme on quitte son slip pour un string :

« Plus libre, plus rock ».

Ah, le foutage de gueule ! Plus libre ? Mon cul ! Tu as vu qui est ton souteneur, grognasse ?

Alors oui, l'audience augmente, ratissant d'Europe 2 à Ado FM. Car voilà la simple et logique vérité : Oüi FM n'a plus rien de différent d'une radio de seconde zone, sans ligne, sans style, sans goût. Virgin cola light radio, sans les bulles, mais avec le maquereau vulgaire en chef pour vous le servir dans une canette et sans paille, la main droite sur votre portefeuille dans votre poche de veste, la main gauche sarclant en cœlioscopie tout le rock de votre for intérieur pour y substituer du sucre candy Dia.

Moralité, car il en faut malheureusement une :

Si à l'écoute du 102.3 tes cheveux se hérissent
Si tu te dis "j'ai vieilli", "j'entends juste de la pisse"
Saches que les rides sur ton front n'y sont absolument pour rien
Si tu y entends de la merde, c'est que tu vas très bien !
Ton esprit rock est pour sûr plus intact
Que celui des studios qui ont subi l'impact
Du fossoyeur d'humour, le suppôt d'Endemol
Le roi des boîtes à merdre, l'empereur des (edit: choisis toi-même ta rime en -olle).

Éteins vite ! Réjouis-toi d'être libre pour de vrai !
Sex, drogue et rock'n roll continuent d'exister !
Mais ce n'est plus sur les ondes, c'est triste et j'en conviens
Maintenant Oüi FM, ça n'est que du purin !


Merci.