jeudi 3 janvier 2013

Ana Ki nous demande : Pourquoi, docteur, dites-vous que vous prendriez la pilule masculine si elle existait ? Des explications ?

Et bien oui, Ana Ki, en ce début de soirée, à 18h15, j'ai exbligazion.

Ah, ma chère amie dont le nom dévoile un attachement certain au côté obscur de l'hormone, c'est une excellente question que vous me posez là. Je pourrais être long, intense et entrer dans les détails comme je le fais spéculum en main lors de mes consultations, mais pour une fois je serais bref et circonspect.

L'égalité des sexes, j'ai toujours été pour, et il n'y a pas que les femelles qui doivent avoir le contrôle sur le désir de pondre, croître et multiplier, inonder la planète de rejetons plus ou moins beaux ou niais. L'homme, cette merveille ultime de la création, doit aussi pouvoir mettre le holà à la prolifération de l'espèce s'il juge cela bon.

Quel bonheur serait-il d'avoir enfin le pouvoir de se prétendre stérile lorsqu'une hystérique à quelques mois de la ménopause vous fait tous les chantages et menace de mettre du sucre dans vos tonneaux de whisky ? "Désolé, ma chérie, mes couilles sont hors service. Si tu veux voir ailleurs, toi qui désires tant un héritier, quitte-moi, tel est notre destin. Mais laisse moi le numéro de ta stagiaire Olga, j'ai besoin de faire le point sur cette tragédie, moi qui rêvait tant d'avoir un jour un héritier à qui léguer ma collection de Playboy à peine tâchés sur leur page centrale." La furie part ailleurs, et wilkomen Olga, quand on est en troisième technologique on pense pas à faire des gosses, n'est-ce pas ?

Je pourrais multiplier les exemples, mais cela serait superflu. L'homme doit pouvoir choisir si oui ou non il veut que ses salves prêtent à conséquence, s'il veut donner la vie ou seulement du plaisir. C'est aussi simple que ça, et c'est pour cela (mais aussi parce que j'ai un putain de problème de dindon à régler) que sans épiloguer, je passe immédiatement à la moralité :

Aucun progrès ma chère n'est plus indubitable
Que la pilule pour homme, douter serait lamentable.
Nous sommes moins tête-en-l'air, nos hormones sont plus stable,
Une telle médication évite les coups pendables :
Car combien de radasses par un oubli coupable,
Ou un intentionnel coup de pute inspiré par le diable
Se sont trouvé grosses comme des vaches du Tyrol
Et leur gars de me payer pour foutre leur cagole
Sur le dos d'un cheval pour faire des cabrioles
(et si ça ne marche pas, pour user d'ma chignole).
Quand comprendrons ces filles de peu
Qu'un enfant, schiezer, ça se décide à deux ?
Les femmes sont des êtres veules, et parfois des pétasses
Aussi louons la pilule masculine ! Ca c'est güt ! C'est sensas !


"La confiance règne" mon cul, mieux vaut une double ceinture,
Un triple stérilet, capote plus sac à ordure.
Grâce à la pilule masculine, on peut y aller franco
Sans craindre qu'une radasse vous fasse un gniard dans le dos.